Diplômée d’arts plastiques, Horéa est une artiste qui place l’art et la créativité au centre de sa vie. Tombée sous le charme de la ville de Strasbourg, où elle vit et crée depuis 30 ans, son style tend vers une influence néo-impressionniste et se structure autour de la notion d’héritage. Le patrimoine alsacien devient très rapidement une source d’inspiration et enrichit sa réflexion et sa démarche artistique : la Cathédrale de Strasbourg, l’Opéra national du Rhin et la Belle Strasbourgeoise (œuvre de N.de LArgillierre) qu’elle renomme d’ailleurs « la [Re]Belle Strasbourgeoise », sont, pour cette plasticienne, des vecteurs esthétiques essentiels. Depuis 2019, Horéa a le privilège d'avoir été choisie par la Cathédrale de Strasbourg pour honorer, en tant qu’artiste peintre, la naissance de l’Echoppe Saint Michel au Coeur de la Cathédrale. Ses peintures y sont exposées et imprimées en produits dérivés... Elle pose désormais son regard audacieux, coloré et contemporain sur le prestigieux monument autrichien qu’est la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne, le « Stephansdom ».
"L’œuvre d’art, ce n’est pas un tableau que l’on accroche, c’est de la chance. C’est la partie qui consiste à peindre. Cela va sortir, c’est orgasmique, vous allez vous énerver, ou pas ; suer, ou pas. Vous allez oublier le temps, une musique va s’installer dans votre tête, avec un battement de cœur particulier. C’est cela la peinture, c’est l’acte de peindre." Horéa
"Horéa est mon prénom, et cela fait vingt-cinq ans que je vis de mon art. J’ai axé ma démarche sur un thème qui me permet de me promener entre l’abstrait et le figuratif, c’est l’héritage. Il y a eu deux étapes : les paysages et le corps. Puis, quinze ans après le début de ma carrière, j’ai profité de présenter la cathédrale de Strasbourg, un monument qui me touche et que j’ai pu observer durant toutes ces années de fond en comble, pour essayer d’en peindre l’esprit. C’est pour moi un sujet très important, car il rejoint le paysage intérieur.
Je suis plasticienne : je peins, je coupe, je déchire, je colle. Ce n’est pas seulement de la peinture, c’est multifonction. Cela rend mon travail très pictural, très riche et complexe dans sa lecture. Mon atelier à Strasbourg est divisé en deux : une partie atelier et une galerie. Je suis toujours en train de ranger, entre mon chaos d’un côté et mon joli chaos de l’autre. Cela me permet d’accueillir les gens et de leur expliquer ma démarche. Je suis une vraie sportive de la peinture et j’ai éprouvé le besoin d’enseigner. Il fallait que je fasse sortir toute cette énergie créatrice. Depuis des années, les gens me donnent ; j’ai eu besoin de rendre et de donner aussi à travers un enseignement. Ainsi ai-je été amenée à verbaliser tout ce que je faisais spontanément, et surtout d’accepter tout le monde : celui qui a envie de peindre, celui qui a peur de peindre, celui qui rêve de peindre, celui qui veut approcher ce moyen d’expression." Horéa, Reflets