Création 2025 de Passions Croisées fruit de la rencontre entre l’une des plus grandes actrices françaises, Marie-Christine BARRAULT et l’un des plus iconiques pianistes français, Laurent CABASSO. Les Variations Goldberg de BACH sont mises en scène par Guillem AUBRY. Une mise en perspective intense d’une oeuvre commandée par un insomniaque, … à ne pas manquer !
Synopsis
Un francais sur trois déclare souffrir d’insomnie. Un trouble du sommeil qui se transforme en cauchemar intérieur où la solitude est un facteur aggravant. Une femme, seule, rentre chez elle. La course de la nuit a déjà commencé et Bach emplit la chambre. Mais le sommeil ne vient pas, le quotidien est assourdissant. Et nous serons témoin d’une déchéance intime. Comment en l’espace d’une heure, la femme devient animal, abandonne tous les codes sociaux pour finalement remettre le masque de la normalité.
Note d’intention
Ce spectacle ne met pas en scène une histoire de personne mais la trajectoire d’un lieu. Le calme apparent d’un appartement est perturbé par le vivant. L’humain est l’intrus. La nuit n’est qu’insomnie. Folie de notre monde d’aujourd’hui cachée derrière nos portes, l’angoisse intime, dissimulée est mise à nu. Le public, dans un acte quasi voyeuriste, observe le travailleur comme un animal en cage. Son comportement paraît comme de plus en plus, libéré de nos codes. Toutes les étapes du retour sur soi : arrivée en robe de soirée, déshabillage, chemise de nuit, ordinateur, verre de vin, travail, verre d’eau, premier coucher, livre, pilules, deuxième coucher, comportement absurde… Pensée comme un duo, la représentation laissera une grande liberté au pianiste et à l’acteur. Le mutisme de l’acteur ne doit empêcher de faire du bruit. Il s’agira de trouver un équilibre entre musique et théâtre, l’un renforçant l’autre. La durée du spectacle n’impose pas une présence constante.
L’œuvre musicale n’est pas un simple accompagnement. Le voyage de Bach et le voyage de l’insomniaque vont se confondre, s’opposer, se rejeter, s’épanouir ensemble. Et la musique pourra entrer en résonance avec l’action théâtrale comme en être totalement étrangère. Nous proposons une entrée après 10/15 minutes de musique et une sortie 10/15 minutes avant la fin pour que le sublime aria (premier et dernier morceau) de Bach soit la quiétude du lieu intime.
Ce spectacle se veut comme une rencontre entre une oeuvre et deux talents. L’espace est laissé aux artistes pour s’exprimer au mieux et jouer la rencontre ou l’incompréhension entre deux temporalités : l’humain et le divin de la musique.
Le pianiste
« Cabasso marche sur les pas de Kempff, Haskil, Nat, Schnabel, avec un instinct poétique, une liberté d’allure qui distinguent cet artiste dans une génération riche en talents de premier plan. » Alain Lompech (Le Monde).
Lauréat de grands concours internationaux (Prix Géza Anda de Zürich en 1982, Tokyo en 1983, finaliste du concours Clara Haskil à Vevey en 1987), Laurent Cabasso entame alors une importante carrière musicale internationale. Il donne de nombreux récitals et concerts à Paris, (Théâtre des Champs-Élysées, Philharmonie, Salles Pleyel, Gaveau..), Zurich, Amsterdam, U.S.A., Corée, Japon… et se produit dans de grands festivals (La Roque d’Anthéron, Folle Journée de Nantes, Piano aux Jacobins, Besançon, Montpellier ainsi qu’en Amérique et en Asie).
Invité de grands orchestres, dont l’Orchestre National de France, passionné de musique de chambre, il se produit régulièrement dans de nombreuses formations aux côtés des meilleurs musiciens d’aujourd’hui. Il a enregistré de nombreux disques salués par la critique comme le dernier qu’il a consacré à l’intégrale des Toccatas de Bach. Après avoir enseigné à Paris et Strasbourg, il est maintenant professeur au CNSMD de Lyon.
La musique
Œuvre exceptionnelle de l’histoire de la musique, les variations Goldberg sont une oeuvre pour clavecin composées vers 1740. La légende affirme qu’elles ont été commandées par le comte Herman von Keyserlingk, souffrant d’insomnies et ne trouvant de véritable apaisement que dans la musique. C’est pour combler le vide de ses nuits sans sommeil, qu’il ordonna au protégé de Bach, le jeune Johann Gottlieb Goldberg, de lui administrer quotidiennement cette oeuvre à titre de cure neuro-musicale. Recueil touffu, fantasque, d’une rare densité contrapuntique, les variations Goldberg partent d’une paisible aria composée pour sa femme Anna Magdalena en 1725. Elles sont une synthèse de toute son oeuvre avec des espaces laissés à la sensibilité, au cantabile, à l’émotion et à la méditation. Cette œuvre, en laquelle Glenn Gould ne voyait ni début ni fin, demeure un monument de la musique de clavier en général.
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Les Variations Goldberg
1 rue Munch
67000 Strasbourg
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