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Opéra & Pole Dance : La Serva Padrona (Pergolèse)

Opéra & Pole Dance : La Serva Padrona (Pergolèse)

  • Date de début : 31/05/2023
  • Heure de début : 20:00:00
  • Lieu : Strasbourg, Saint-Guillaume
  • : 22,50 €
    Billetterie

Musiciens

Programme

GB. PERGOLESI, La Serva Padronna 

 


La Serva Padrona est le seul opéra écrit par Giovanni Battista Pergolesi. Parmi les trois rôles, l'un est muet - fait rarrissime dans un opéra ! Ce dernier sera ainsi interprété par Vincent GROBELNY à la Pole Dance, au cerceau et aux tissus aériens dans une mise en scène résolument contemporaine faisant dialoguer les arts.  

Francesca SORTENI (soprano solo)
Myriam DJEMOUR (contre-alto)

Vincent GROBELNY
Champion d'Europe & de France de Pole Dance

Orchestre LES ORNEMENTS
Ensemble baroque professionnel


Cyril Pallaud, direction

 

L’art pour l’art… 
Ecouter de la musique, juste pour l’écouter. Aujourd’hui c’est évident, naturel. Pourtant cela n’a pas toujours été le cas. Et, c’est justement l’époque baroque qui vit l’invention du concert. Jusque-là, l’artiste était totalement subordonné. Il n’existait même pas en tant qu’individu ! La personne du compositeur s’effaçait derrière le Créateur, les artistes devant uniquement tenter d’imiter la perfection divine dont la Nature / avec un grand N / est l’émanation. 

Quelle révolution donc au 17e siècle quand les hommes et les femmes artistes purent commencer, officiellement à créer et signer leurs oeuvres… Le chemin fut encore long car Haydn en 1780 avait, comme musicien, le statut de serviteur et n’était pas libre, même pas de ses mouvements – sans risquer la prison.

Mais, si une toile peinte existe, par elle-même pour l’éternité, la musique et la danse sont des arts de l’éphémère qui n’existent qu’au moment où elles sont interprétées. Sans interprète, la musique reste muette. Or, ces interprètes naissent aussi à l’époque baroque, avec l’invention des conservatoires, de l’opéra et l’apparition du statut de musicien professionnel. Ils sont, au sens propre des traducteurs de partitions qui transforment des notes sur le papier en émotion.

Libre… Sans liberté de penser, sans liberté de créer, l’art meurt car il est l’émanation du libre-arbitre humain. Quoique que l’on croit, quoique l’on fasse, l’art ne se soumettra jamais et il est l’étincelle qui nous fait nous questionner.